Assister à cette conférence destinée à vanter les qualités de l'eau du robinet ne ...
Ils ne sont pourtant pas venus très nombreux, mardi matin. Seize Auchynois au total, membres de l'atelier cuisine et du club de marche essentiellement. Déjà ça pour Willy Pinte, chargé de mission au sein de l'Association environnement conseils, créée il y a cinq ans et dépendante d'Artois Comm,, qui anima la réunion.
Seize personnes qui se mettront toutes à l'eau du robinet, « produit alimentaire le plus contrôlé de France » qui ne comporterait que des avantages. Financiers d'abord puisqu'elle peut coûter, à raison de 3 E en moyenne et en France pour 1 000 litres, 100 à 300 fois moins cher que l'eau en bouteille. Payer moins, personne n'est contre. Mais il y a tous ces a priori... « Il faut dire qu'à Auchy, l'eau est très chlorée !, fait remarquer une habitante. Et encore, avant qu'on ne soit raccordés à Violaines, c'était pire. » Petite confidence de Franckie Pinte, lui aussi chargé de mission pour l'association : « L'eau d'ici est excellente par rapport à d'autres territoires français. » En somme, ce serait dommage.
Sur la table, trois eaux ont circulé : minérale, de source et du robinet. Comparaison. Toujours un petit goût de chlore dans la dernière. Petit conseil de l'animateur : « Laissez l'eau à l'air libre, et si possible dans un lieu réfrigéré, ce qui accélère le processus d'évaporation du chlore . » Et le tour est joué. Au bout de plusieurs heures, voire une journée.
Une participante en profitera pour se renseigner sur l'eau chaude. « Déconseillée, déjà parce que les minéraux n'y sont plus. Pas même pour la cuisson », répondra Willy Pinte, pour qui l'utilisation d'une carafe filtrante n'est d'aucune utilité. Mettant en garde aussi sur l'utilisation des adoucisseurs, « bien pour l'électro-ménager mais qui, pour la boisson, peut provoquer des carences en minéraux.
» Lequel insistera également sur l'impact environnemental puisque le transport des bouteilles a un coût certain et n'est pas neutre pas l'émission de CO2. « Mais on peut se dire aussi qu'en ne consommant plus d'eau en bouteille, des emplois seront supprimés », relativise-t-on dans la petite assistance.
Autre point abordé : l'affichage obligatoire des bilans annuels sur la qualité de l'eau. « Mais c'est annuel », souffle-t-on dans la salle.
Quoi qu'il en soit, une partie est ressortie convaincue. Notamment Gwendoline Barylski, l'animatrice du club cuisine, formatrice en insertion sociale d'Episteme, de Bruay. « Tout le monde n'a pas les moyens d'acheter de l'eau. Toutes ces infos sont rassurantes », lâche-t-elle.
Personnellement, je vais aussi changer mes habitudes. A quatre, nous consommons 3 l par jour. Et désormais, au resto, c'est carafe d'eau. Je trouvais ça trop radin jusque-là, mais maintenant, j'aurai des arguments ! » Une autre y verra un autre avantage : « Plus besoin de porter des packs lourds ! » •
C. W.
Renseignements sur les réseaux d'eau communaux : http ://orobnat. sante.gouv.fr Contact pour l'Association environnement conseils, qui anime régulièrement stands et conférences-débats : www.environnement-conseils.org. Email : contact@environnement-conseils.org.